Chez des femmes déficientes en vitamine D et présentant un syndrome des ovaires polykystiques, une supplémentation en vitamine D aurait des effets bénéfiques sur certains marqueurs hépatiques et, plus modestement, sur la sensibilité à l’insuline.
Chez des femmes déficientes en vitamine D et présentant un syndrome des ovaires polykystiques, une supplémentation en vitamine D aurait des effets bénéfiques sur certains marqueurs hépatiques et, plus modestement, sur la sensibilité à l’insuline.
Le syndrome des ovaires polykystiques (SOP) se manifeste par un ensemble de signes provoqués par un déséquilibre hormonal. Il touche 5 à 10 % des femmes. Il est caractérisé par une augmentation anormale de la production d’androgènes, les hormones mâles par les ovaires. Le diagnostic est confirmé lorsque deux des critères suivants sont présents :
Acné, hirsutisme (développement excessif, chez une femme du système pileux).
Une concentration sanguine trop élevée d’hormones mâles et, notamment, de testostérone et d’androstènedione.
Une dysovulation ou une anovulation : des cycles menstruels irréguliers, plutôt longs ou une absence totale d’ovulation.
Un aspect multifolliculaire des ovaires est observé à l’échographie : les ovaires sont légèrement plus gros que la normale. Ils contiennent de plus de 19 petits follicules dont la croissance s’arrête vers 8 mm.
Dans la plupart des cas, ces symptômes apparaissent à la puberté mais ils peuvent également survenir plus tard à la suite d’une prise de poids.
Des problèmes métaboliques sont également associés à ce syndrome. Une insulinorésistance, une concentration élevée d’insuline, une dyslipidémie ainsi qu’un surpoids ou une obésité peuvent ainsi être présents. Les femmes présentant un SOP semble également avoir un risque plus élevé de foie gras non alcoolique.
Une récente méta-analyse a montré que des déficiences en vitamine D étaient fréquentes chez des femmes présentant un SOP. De faibles niveaux de vitamine D sont également associés à l’obésité ainsi qu’à une augmentation de la résistance à l’insuline. Jusqu’à présent les études de supplémentation en vitamine D de femmes présentant un SOP ont donné des résultats divergents.
Une étude a examiné les effets d’une supplémentation en vitamine D sur les facteurs de risque cardiovasculaires, les hormones et les marqueurs de lésions et de fibrose hépatiques chez des femmes obèses ou en surpoids, déficientes en vitamine D et présentant un SOP. Quarante femmes ont été enrôlées dans cette étude randomisée, en double aveugle et contrôlée contre placebo. Elles ont reçu pendant trois mois quotidiennement 3200 UI de vitamine D ou un placebo.
Les résultats indiquent que, par rapport au placebo, la supplémentation en vitamine D a eu des effets bénéfiques sur des marqueurs de la santé hépatique. Elle a modérément abaissé les concentrations d’ALT (alanine aminotransférase), une enzyme hépatique ainsi que celles d’un indicateur de la fibrose du foie. Elle a également modestement diminué l’insulinorésistance.
Ces résultats demandent à être confirmés par des études sur un plus vaste échantillon de femmes présentant un SOP et un foie gras alcoolique à différents stades ainsi qu’avec une plus longue durée de supplémentation.
Javed Z et al., A randomized, controlled trial of vitamin D supplementation on cardiovascular risk factors, hormones, and liver markers in women with polycystic ovary syndrome. Nutrients 2019, 11,188.